mercredi 28 janvier 2009

Bienvenue aux auditeurs de La fosse aux lionnes

Bon, ce matin j’ai regardé comme vous la télédiffusion de l’émission La fosse aux lionnes et j’étais dans mes petits souliers à talons hauts parce que je n’aime pas ça m’entendre parler de moi et de ma condition. Je préfère tellement plus parler de Web, ma passion! Mais on ne fait pas d’omelettes sans casser des œufs. Alors bienvenue sur mon blogue et j’espère que vous y trouverez de l’intérêt, quoi que j’y parle pas mal plus de ma passion. Si vous voulez en apprendre plus sur ma condition visitez Femme 2.0 et si vous en avez la patience, débutez pas le début (à partir du bas de la page puisqu’un blogue est écrit de manière antéchronologique). J’ai aussi parlé de mon côté givré, et encore là, ça prend une bonne dose de courage pour suivre mes péripéties poétiques étranges. Madame Michon parlait aussi du fait que je ne veux pas être idéalisée et du poids que cela représente et vous trouverez cette discussion au billet À propos de mes apparitions médias. Finalement, je vous invite aussi à prendre connaissance de ma Mise en garde, et si vous avez quand même le goût d’explorer mes diverses présences Web, faites-vous plaisir et bienvenue chez moi…

MAJ
Pour les potes d’outre-Atlantique et mes lecteurs réguliers qui n’ont peut-être pas vu ce clip, le voici donc sur Dailymotion. Merci à mon ancien associé, Jean-François Renaud d’avoir eu la gentillesse de numériser le fichier vidéo.

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lundi 26 janvier 2009

Réponse à un étudiant de secondaire cinq

Il y a quelques semaines, un étudiant de secondaire cinq m’a écrit pour savoir si j’aimerais bien répondre à ses questions concernant ma condition, afin de faire un travail scolaire spécifique sur la dysphorie d’identité de genre. Voici donc ses questions et mes réponses.



Q-À quel moment avez-vous commencé à penser sérieusement à l’opération et pourquoi? Comment avez-vous su que vous aviez un besoin réel de recourir à la réassignation hormono-chirurgicale?


R-Une fois que j’ai eu mon diagnostic et que j’avais le choix d’être en dépression sévère le reste de mes jours avec aucun traitement possible ou de faire une transition.

Q-Qu’est-ce que vous espérez (vos attentes) de ce changement dans votre vie?


R-J’espère être un jour enfin perçu comme une femme

Q-Vous arrive-t-il de penser aux regrets qui pourraient survenir après une opération de cette envergure? Expliquez comme bon vous semble…


R-J’y songe et je n’entrevois pas avoir aucun regret. J’en parle avec mon psy et je suis très confortable avec le fait de devenir une femme. Cela étant dit, il est évident que j’ai subi de grosses pertes et fait de gros gains. Par exemple, j’ai perdu le contact avec certains membres de ma famille ou encore je ne suis plus invitée aux événements des « boyz ». Par contre, je me suis fait énormément de nouveaux amis et ce sont maintenant les « girlz » qui m’invitent à leurs événements (diner, soirée etc.)

Q-Selon vous, quels sont les points positifs les plus importants de cette intervention?


R-Je vais pouvoir prendre des doses d’hormones beaucoup plus faibles ce qui sera mieux pour ma santé en général. Je vais être anatomiquement une femme et les changements corporels inhérents aux hormones vont s’accélérer puisque je n’aurais plus de testostérone. Je vais aussi pouvoir expérimenter ce que c’est que de se faire pénétrer et jouir comme une femme.

Q-Les points négatifs?


R-Une grosse intervention chirurgicale comme celle-là, comporte des risques et ça va demander de l’adaptation pour apprendre à vivre avec ce nouveau sexe. L’autre point négatif est le coût de cette et des nombreuses opérations nécessaires à un tel changement de vie. Il appert que le gouvernement payera pour certaines ou toutes les opérations de changements de sexe, mais les critères d’admissibilités et les paramètres de ce programme ne sont pas encore déterminés.


Q-Percevez-vous votre situation comme une maladie mentale ou plutôt comme une erreur de la nature? Expliquez comme bon vous semble…


R-La science classe la dysphorie d’identité de genre comme une maladie mentale se traitant par la transition. Mais de plus en plus, cette vision est contestée et on présente cela plutôt comme une particularité de la nature. Tout comme la trisomie, cela arrive de manière statistiquement aléatoire, on médicalise la condition, mais en réalité il semble que ce ne soit plutôt qu’une des nombreuses expressions possibles de la nature. Mais tout comme la trisomie qui n’est peut-être pas une maladie, les gens aux prises avec la dysphorie d’identité de genre doivent composer avec un nombre incroyable d’enjeux de toutes sortes et l’appuie de la société pour les aider à s’intégrer physiquement, psychologiquement et socialement n’est certes pas un luxe.

Q-Si je comprends bien, le but de l’opération est de devenir ce qu’une personne à toujours été (homme, femme) en obtenant l’enveloppe corporelle mâle ou femelle… Ce but n’est-il pas de se fondre parmi la masse? Donc, pourquoi s’attribuer le statut de transsexuel qui peut mettre les transsexuels dans une classe à part?


R-Le statut de transsexuelle est un statut temporaire qui marque la transition. À terme, on est le sexe opposé du départ. Cependant, certaines personnes resteront trans toute leur vie et seront heureux(ses)
de cet état. On dira alors que ce sont des personnes « transgenre ».

Q-En rapport avec la question 7 : Est-ce pour aider les autres personnes atteints de la dysphorie d’identité de genre ou pour d’autres raisons selon vous?


R-L’homme a besoin de termes pour définir les choses qu’il observe et le terme transsexuel a été déterminé pour décrire les gens qui ont un esprit différent de leurs corps. Les Amérindiens avaient une grande catégorie qui comprenait les non-hétéros hommes ou femmes (le 3e sexe en fait) ils appelaient ça des « berdaches ».

Q-Croyez-vous que la société accepte bien la situation transsexuelle et pourquoi?


R-Il reste encore beaucoup de vulgarisation à faire et la société n’accepte encore que partiellement les transsexuels. C’est l’un des derniers grands tabous et plusieurs trans, lorsqu’elles sont diagnostiquées, changent de vie, de nom et d’identité et disparaissent le plus possible de la face de la société. Cette situation n’aide pas la société à les comprendre et à les accepterer. L’association de Transsexuels (elles) du Québec a une journée de la fierté trans donc le but avoué est de faire de la vulgarisation et de donner une peu de fierté sociale aux gens aux prises avec cette condition.

Q-Malgré tout, la réassignation hormono-chirurgicale reste-elle la meilleure solution pour l’instant?


R-C’est la seule solution qui fonctionne, qui a fait ses preuves et qui est reconnue par l’association internationale chargée de développer les protocoles médicaux et thérapeutiques de cette condition. The World Professional Association for Transgender Health, WPATH, www.wpath.org


Q-Devrions-nous en trouver d’autres (solutions), comme la psychothérapie afin de retrouver (ou trouver) le sentiment d’appartenance au sexe d’origine?


R-Il n’est certes pas mauvais de continuer les recherches, mais la psychothérapie et ses diverses écoles thérapeutiques (behaviorale, systémique, psychanalyse, etc.) en 50 ans d’expérimentation, n’est arrivé à aucune conclusion clinique concluante.

Q-Le choix du montant d’argent dépensé pour les différentes opérations peut varier d’une personne à l’autre, est-ce un facteur important dans la réussite de la transformation et pourquoi?


R-Oui c’est un facteur primordial parce que pour être acceptée par la société dans le genre de destination, plus le ou la trans sera semblable au sexe de destination, plus la vie en sera facilitée. Afin d’atteindre les standards normaux et correspondre le plus possible aux critères morphologiques de l’autre sexe, en fonction de la morphologie de départ, il peut être nécessaire de recourir à de très nombreuses opérations telles que : augmentation mammaire, Chirurgie de féminisation faciale, ablation de la pomme d’Adam, chirurgie des cordes vocales, épilation permanente, chirurgie de réassignation sexuelle,

Q-Si le gouvernement du Québec subventionne différentes opérations du changement de sexe, il y aura certainement une limite au montant d’argent déboursé. Dans ce cas, est-ce que la réussite de la transformation dépend du montant d’argent déboursé. Si oui, dans quelle mesure?


R-Tout nouveau pas que fera le gouvernement afin d’aider les transsexuels (elles) sera grandement apprécié de ceux-ci. La dysphorie d’identité de genre, en plus de faire souffrir les gens qui sont aux prises avec ça, entraîne de coûts sociaux énormes, qui sont encore difficilement chiffrable comme des coûts associés aux :divorces, suicides, alcoolismes, toxicomanie, prostitution, dépression sévère, augmentation de crimes associés aux désespoirs social psychologique en mental.

jeudi 22 janvier 2009

État de la situation du paiement des changements de sexe au Québec

Après une longue discussion avec le bureau du sous-ministre du ministère de la Santé du Québec, voici le fruit de ce que j'ai pu apprendre. Le ministère a l'intention d'ouvrir la porte aux diagnostics faits par des professionnels de la santé, psychologues, sexologues et psychiatres, reconnus par leurs ordres professionnels comme étant aptes à diagnostiquer la dysphorie d'identité de genre et deux lettres de ces professionnels seront nécessaires pour que le gouvernement paie pour les opérations. Le type d'opérations qui seront couvertes par la RAMQ n’est pas encore déterminé. Une fois que la politique sera en place, il n'y aura pas de rétroactivité. La politique devrait être en place d'ici les prochains mois et le bureau du sous-ministre va me recontacter une fois que les critères et politiques seront mis en place. Voilà...

lundi 19 janvier 2009

Yahoo Big Idea Chair, mes entrevues vidéos

Comme vous le savez certainement déjà, j’ai eu le grand plaisir d’être le premier Canadien français (à une époque qui me semble déjà très lointaine, en février 2008) puis d’être la première Canadienne française (en août 2008) à jouir de l’honneur d’être personnalité Big Idea Chair de Yahoo . Ce que vous ne savez peut-être pas est que mon entrevue qui a servi à monter les pubs nationales (PDF) ont été filmées, d’abord en homme, puis en femme. Je n’aime pas encore ma voix de femme (qui était encore pire en août dernier), mais je pense que le contenu a bin de l’allure. Les voici donc…
Entrevue février 2008

Discussion additionelle

Entrevue août 2008

Discussion additionelle


MAJ
Ça me fait vraiment drôle de regarder ces vidéos et de constater qu’en août je n’étais plus la même personne qu'en février et que maintenant, je ne suis plus la même personne qu’en août dernier. Je change à la vitesse GRAND V mais dans la vie de tous les jours, ça ne me saute pas autant dans la face…

samedi 17 janvier 2009

Les difficultés de Bibitte

Hier soir Bibitte et moi avons eu une longue discussion. Imaginez que votre conjoint devienne une célébrité soudainement et qu’il soit accaparé par des fans à n’importe quel moment? Pour un couple dit « normal » c’est déjà très difficile pour le conjoint de la célébrité. Ajoutez à ça l’adaptation ÉNORME que doit vivre le conjoint d’une personne en transition de sexe et vous avez une montagne assez abrupte à escalader. En plus de ça, j’ai le défaut d’être accaparée trop souvent par mon satané Blackberry et d’avoir de la misère à écouter les autres. Ça fait un méchant mix disons. C’est pourquoi j’admire tellement Bibitte d’être encore là, de me parler de ses difficultés, de continuellement m’aider à être une meilleure personne et de m’aimer encore malgré cette montagne qui se dresse devant elle. Donc, si par un hasard de la vie, vous me rencontrez un jour en sa compagnie, soyez indulgent avec elle, ne lui posez pas trop de question et respectez le peu d’intimités qu’il lui reste encore avec moi et ne venez pas gâcher ces trop peu nombreux moments où on a l’impression d’être encore seule au monde…

À propos de mes apparitions médias

Dans mon profil Facebook j’annonce :

Michelle viens d'accepter d'être invitée à l'émission La fosse aux lionnes. Enregistrement le 27 pour diffusion le 28.

L’une de mes copines fait ce commentaire :

Pis Oprah, c'est quand ? Et je ne niaise pas quand je dis ça... Bravo Michelle !


Ce à quoi je réponds :

I do have a strong French accent but in California they think it's an asset :-)


Et elle rétorque:


There ya go... you're ready to take over America ! And Oprah's show is taped in
Chicago -- a rockin' city. You definitely need an agent... or do you have one
already?


Et ma conclusion:

Je suis en discussion avec un agent pour mes conférences mais pas encore pour le reste. Anyway, tu es gentille de me voir au firmament de "whatever" mais j'ai des objectifs bien plus modestes. Je n'aime pas ça parler de ma condition mais je le fais parce que j'ai sais que ça aide bin du monde et je ne le fais que dans certains forums très ciblés, sérieux et non « sensationnaliste ». Pour parler de Web je suis une pute et j'accepte absolument toutes les demandes d'entrevues, mais pour le reste, j'y vais à reculons parce que le « downside » de ça est que ça recule le moment ou je serais finalement perçu comme une femme et que je suis en train de devenir « la trans » officielle de l’imaginaire québécois et que ça me fait chier. Mais je suis consciente du bien que ça fait et on ne peut faire avancer la cause sans casser des œufs… Alors Oprah ce n’est certes pas un rêve mais si elle m’invitait un jour, je n’aurais pas le choix
d’accepter et j’irais plus par devoir et responsabilité que par goût. Voilà…

jeudi 15 janvier 2009

Réponse aux connards qui sont contre le paiement par le gouvernement des opérations de changement de sexe

Je réagis ici à tous ces connards et ces connasses qui s’amusent à faire un procès d’intention et à créer une polémique autour de la nouvelle que le gouvernement payera pour les changements de sexe au Québec. Je n’ai pas le temps ni l’intérêt de faire le tour des tribunes téléphoniques et autre émission de télé ou on s’amuse à comparer la souffrance d’autrui et à justifier ou non le fait que d’être trans c’est un luxe qu’on devrait se payer plutôt que de faire souffrir de pauvres malades qui ont des souffrances bien plus atroces et que le gouvernement ne paie pas. La souffrance EST difficile dans tous les cas et je ne souhaite à personne de souffrir et j’aimerais bien que le gouvernement paie pour TOUTES les souffrances qu’elles soient physiques psychiatriques ou même psychologiques. Le problème d’accès est un problème de gestion administrative gargantuesque et de syndicats gourmands et de mauvaise gestion bien plus que ce n’est un problème d’identification de quelle maladie devrait être admissible ou pas. Mais ça, c’est une autre question.

Tout ça pour vous dire que je retranscris ici ma réponse à une polémique soulevée dans le forum (tenez-vous bien) Dans le ventre de maman (sic) où on m’interpelle directement (pour me défendre tout de même et me citer en exemple).

Comme on parle de moi ici, je me permets de répondre à votre discussion, même si je ne suis pas une maman, ce qui semble être le leitmotiv initial de ce forum. En outre, comme vous êtes des mamans, je suis surprise de remarquer la véhémence de vos propos à l'encontre du paiement des opérations de réassignation sexuelle. Vous seriez d'ailleurs surprise de savoir le nombre de téléphones et de courriels de maman de transsexuelles et de transsexuels que j'ai pu recevoir. Ces femmes qui sont aussi des mère sont désespérées de voir leur enfant souffrir et de constater à quel point il n'y a aucune ressource pour aider les gens qui sont aux prises avec cette condition. Et si c'était VOTRE enfant qui souffrait de cette dépression très sévère qu'est la dysphorie d'identité de genre?
Par ailleurs, on annonce en grande pompe qu’on va payer pour les opérations de changements de sexe sans fournir aux employés de la RAMQ les critères d’admissibilité de ce programme. Dans l’état actuel des choses, il n’y a qu’un psychiatre, pour tout le Québec, qui est habilité à signer les papiers reconnus par la RAMQ pour qu’elle envoie les trans se faire charcuter en ex-Tchécoslovaquie, qui sont reconnus pour botcher l’opération. D’ailleurs, le psy en question jouit de la réputation peu enviable de faire partie des 5 psychiatres qu’il est fortement suggéré de ne pas aller voir au Canada lorsqu’on vit avec la dysphorie d’identité de genre. D’ailleurs, si vous avez la chance extrême d’être accepté dans le programme, le gouvernement ne paie que pour la réassignation sexuelle. Il ne paie pas pour l’augmentation mammaire, la chirurgie de modification de la voix, la chirurgie de féminisation faciale, l’épilation et/ou l’électrolyse, les traitements hormonaux et les nombreuses dépenses à un changement de vie complet tel que l’habillement maquillage, perte d’emploie, de vie familiale, divorce, etc. associés possiblement à cette condition et à la perception négative et « freak » que les gens peuvent en avoir. Donc cette nouvelle n’est pas encore « un gros char ». Dans mon cas, si jamais j’étais éligible aux critères non encore énoncés par le gouvernement, la réassignation sexuelle me ferait épargner un gros $18 000. Sachez cependant que ma chirurgie de féminisation faciale m’a coûté $25 000, que la chirurgie de la voix en coûtera $3 000, augmentation mammaire $6 à 8 000, dentition $3 000, épilation laser à ce jour $3 000 et ce n’est pas encore terminé, psychologues (ça prend 2 diagnostics différents pour se faire opérer) à ce jour $3 250, hormones ($125 par mois depuis 14 mois et pour le reste de mes jours).
Je me compte vraiment chanceuse parce que je gagne très bien ma vie, que je peux défrayer ces coûts exorbitants et que je me considère plus chanceuse d’avoir une dysphorie que d’avoir un cancer fulgurant ou d’être paraplégique ou d’avoir une autre maladie très grave. Je ne m’apitoie pas sur mon sort, mais je reconnais que c’est une condition extrêmement difficile à vivre et que je ne la souhaite à personne. J’aurai tellement aimé être née femme ou homme et pas entre les deux. De plus, j’ai aussi été à de nombreuses rencontres de trans et ai été témoin de la souffrance de ceux et celle qui n’ont pas la chance que j’ai de faire du cash et qui se doivent de se prostituer, qui perdent leur emploie avec de très grandes difficultés à être de nouveau embauché, qui vivront continuellement entre les 2 parce qu’ils ne pourront jamais se3 payer les chirurgies nécessaires à en faire des personnes convenables socialement, que ça me rend très humble devant la grande chance que j’ai, malgré tout.

Ça me surprend aussi beaucoup de lire sur un forum de maman, des textes de mères qui n’ont pas plus de compassion pour la souffrance des autres et qui s’amusent à faire de la polémique facile avec la souffrance d’autrui. À vrai dire, ça me dégoûte et ça m’inquiète pour les enfants qui seront élevés par des mères ayant de telles valeurs…

lundi 12 janvier 2009

LA nouvelle du siècle

Je viens d’entendre sur les ondes de LCN qu’enfin, le gouvernement du Québec paiera pour toutes les opérations de changements de sexe et le sous-ministre stipule que des ententes seront prises avec les cliniques privées, dont celle du célèbre Dr. Ménard, pour que les coûts des opérations soient couverts par l’état. Le fil de presse3 du gouvernement et du ministère de la Santé est encore vide alors il s’agit réellement d’une primeur de LCN. Je ne sais pas les détails de la patente et les préalables que le ministère demandera. Je ne sais pas non plus ce qu’on entend par toutes les opérations de changements de sexe. Veut-on dire les opérations de réassignements sexuels pour toutes les trans (18 k pour les trans d’homme à femme et de 20 à 40k pour les trans de femme à homme) ou veut-on dire toutes les opérations nécessaires à la transformation incluant la chirurgie faciale, l’augmentation, mammaire, les soins psychologiques, l’épilation, chirurgie de la voix, etc. Je ne le sais pas, mais il est clair que la réassignation sexuelle fait partie de la nouvelle. Je suis donc folle de joie et je prie pour que les autres interventions fassent aussi partie de l’ouverture gouvernementale. Quelle bonne nouvelle! Que d’angoisses et de vies qui seront épargnées et que je suis contente pour toutes les trans du Québec et pour moi-même. J’en suis très, très émue…

vendredi 2 janvier 2009

Maintenant sans prothèses

Depuis la veille du jour de l’an, je me promène désormais sans prothèses mammaires. J’ai de petits seins (du B- disons) mais je suis maintenant très contente qu’ils soient enfin là, qu’ils soient à moi et qu’ils soient suffisamment visibles pour ne plus avoir à supporter ces prothèses que je commençais à trouver fatigantes. En outre, sous les prothèses qui étouffaient mes petits petons, les pôvres avaient de la difficulté à pousser hors du nid. C’est qu’elles ont besoin du grand air pour pouvoir s’épanouir! Les femmes de ma famille sont plutôt bien portantes de ce côté-là et on dit généralement qu’une trans va développer des seins un cup de moins que la moyenne de sa famille. Mais on dit aussi qu’il est très rare de voir une trans avec des seins plus gros que la taille B. Quoi qu’il en soit, je vais désormais espérer un cup de moins que la moyenne familiale et attendre encore avant de me décider définitivement sur une chirurgie d’augmentation mammaire. C’est qu’à ma grandeur, il faut tout de même que je sois proportionnelle…