mardi 27 mai 2008
$50 de rabais pour avoir revendiqué mon statut de trans
Hier je suis allée au garage "Des Pins Esso Station Service" pour récupérer ma voiture que j'avais laissée là l'avant-veille. J’avais un problème de pompe à eau et ne pouvait plus rouler avec ma minoune. J’ai donc demandé au pompiste de faire réparer ma voiture, une fois que j’aurais reçu l’estimation et de faire un graissage changement d’huile en même temps. Mais voilà que le pompiste m’appelle « monsieur » gros comme le bras et qu’il récidive à plusieurs reprises. Le lendemain, en allant récupérer ma voiture, je me rends compte qu’ils n’ont pas fait le changement d’huile, c’est alors que le préposé m’indique qu’ »ils peuvent le faire et que ça ne prendra pas plus de 15 minutes. Un homme avec une chemise Esso m’invite à m’assoir (sur le seul banc qui est à côté de lui). Il me dit être en train de diner (il est 16 :30hr). Nous entamons la discussion qui est vraiment positive, il s’enquiert de ma condition et est très respectueux et curieux de savoir comment je vis ça. Je lui raconte mon boniment (ça commence à faire déjà plusieurs fois que je répète la même histoire, mon disque est bien rodé) et lui mentionne comment j’ai été triste de me faire accueillir « virilement « par l’un de ses collègues la veille. Lorsque vint le temps de payer la surcharge pour le changement d’huile, je me rendis compte que l’homme en question est le propriétaire de la station et pour l’inconfort que je subis la veille, il déchira ma facture de $50, m’assura qu’il parlerait à son pompiste, me dit « ma chère madame » à plusieurs reprise et fit l’impossible pour que je sois contente. Je trouvai ça vraiment chic de sa part et ça me fait vraiment plaisir de vous raconter cette histoire. Cependant, ce matin, le même stratagème se répéta à l’hôpital Hôtel-Dieu de Montréal. Un technicien infirmier qui devait me faire un électrocardiogramme m’interpella par un gros « monsieur ». Je lui signifiait que j’aimerais mieux qu’il m’appelle madame mais il me montras ma carte d’assurance Maladie qui dit que je suis un homme. Je lui expliquai que les changements légaux sont en cours et que ça prend du temps pour ces choses là. Il fit comme si je ne lui avais rien dit et me répéta monsieur faite ce ci ou faites cela au moins une vingtaine de fois et parti à la course une fois l’électrocardiogramme terminée. J’ai songé aller faire une plainte au service aux usagers de l’hôpital mais je sais que ça me prendrais une éternité et bien que cette situation me chagrine, je dois vivre avec et espérer qu’une fois ma FFS complété, ce genre de truc qui fou mon moral à terre, diminue sensiblement. Sinon, je devrais développer des mécanismes de réaction pour me protéger davantage de la méchanceté de certaines personnes…
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2 commentaires:
Réjouissez-vous au moins, en pensant à votre discussion avec le propriétaire du garage! C'est selon moi, très flatteur pour vous... et ça remonte le moral :)
En effet
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