jeudi 5 juin 2008
Encore trois semaines et je change de visage
Le compte à rebours a commencé. En fait, ça fait déjà plusieurs mois qu’il a commencé, mais comme l’échéance approche, la nervosité, l’excitation, l’angoisse et la peur se font plus fortes. Je viens de me maquiller et je me regardais vraiment attentivement dans le miroir. J’essayais d’imaginer ce nouveau visage que j’aurais bientôt et ce n’est vraiment pas facile (dans ma tête en cout cas). Tout à l’heure je m’en vais me faire épiler et demain ce sera la teinture. À chacune des personnes que je rencontre désormais je ne peux m’empêcher de me dire (et de leur dire quelquefois) que c’est probablement la dernière fois qu’ils me voient avec mon visage actuel. Les quelques personnes à qui je l’ai verbalisé me disaient un gros « bof », « mais voyons Michelle ». Il est vrai que je suis la seule (avec mon ex., qui a vraiment peur de ne plus me reconnaître) qui semble réaliser qu’elle sera l’ampleur de ces changements. C’est vrai aussi que je serais la seule à vivre avec les conséquences positives ou négatives de ce changement profond. C’est quand même toute une loterie que de donner son visage à un chirurgien et de ne pas avoir une idée précise de ce que sera le résultat avant? Je sais exactement qu’elles seront les procédures et leurs risques, mais comment vont être mon nouveau nez, front, yeux, bouche, joues, menton et quel sera l’ensemble de chacun de ces éléments? Je n’en ai aucune idée et le chirurgien non plus. Du moins, il ne veut pas se prononcer. Comment fera-t-il mon nez? Aucune idée. Disons que je prie pour que le résultat soir satisfaisant et j’essaie vraiment de ne pas mettre mes attentes trop hautes…
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2 commentaires:
J'imagine mal cette angoisse, Michèle, et pourtant je suis empathique au maximum envers ton état d'esprit. Ce doit être terrifiant que de savoir qu'au réveil, plus rien ne sera comme avant... Je pense très souvent à toi, et à toutes les épreuves qu'il faut surmonter pour assumer entièrement le coeur qui est le tien. Ce doit être éprouvant et fatiguant par moment. À chacun de tes billets, j'aimerais ajouter une note personnelle et puis le "commentaire blanc" arrive, et je me dit que peu importe les mots que je dirai, aucun ne pourra rivaliser avec toute l'admiration que j'ai pour toi. Pour avoir pris la décision de franchir la ligne au lieu de terminer le voyage. Pour avoir respiré un grand coup et sauté à pieds joints dans l'aventure féminine. Pour être, tout simplement, toi.
Je t'espère sincèrement les meilleurs chirurgiens du monde, inspirés comme il se doit et une dose supplémentaire de courage pour les semaines qui suivront.
Merci Martyne de ton mot. Il me touche grandement...
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