mercredi 26 août 2009

Ma dysphorie d’identité de genre, deux ans plus tard

C’est à peu près à cette période-ci de l’année, il y a deux ans, que débutais ma dysphorie d’identité de genre. Que d’eau sous le pont! Ce blogue et ses archives en témoignent. Ma vie de tous les jours en témoigne aussi. J’imaginais que je serais une lépreuse et que je me ferais cracher dessus pour le reste de ma vie. C’est très loin d’être le cas (sauf encore avec plusieurs membres de ma famille, mais enfin…). D’avoir partagé mon vécu ici, dans mon groupe MySpace initial (d’où sont d’ailleurs tirés mes premières archives en langue anglaise), dans le groupe de soutien de l’ATQ, avec mes différents psys et avec mes amis et surtout ma conjointe, m’a grandement aidé à traverser toutes ces épreuves. Je n’ai d’ailleurs pas changé que physiquement. Je suis beaucoup plus ouverte aux différences qu’avant. J’ai encore des tonnes de préjugés, mais je les vois maintenant et je suis plus à même de les combattre et de les faire se taire. Je suis plus conciliante aussi et on me dit plus sociable. Je suis plus ouverte aux autres aussi. J’ADORE maintenant magasiner et me faire pomponner avec des soins tout féminin. Je suis aussi plus coquette et maintenant gênée de l’attention masculine. Je n’aime plus du tout bricoler et je me sens tellement soulagé de ne pas avoir à faire « le gars » et à tenter de me prouver continuellement. Je SUIS, simplement, et j’aime ça. J’ai bien encore des regards de travers, mais je ne les vois presque plus et surtout, je ne les cherche plus. Bien des choses me coulent maintenant sur le dos, comme pour un canard. J’ai cependant quelques adaptations encore à faire. Je n’ai plus de force et suis incapable d’ouvrir un pot de concombre. Je me suis d’ailleurs acheté un PowerGrip de Starfrit. Une fille se débrouille! Je m’habitue aussi à mes nouvelles odeurs corporelles. Ceux qui sont trop sensibles, ne lisez pas ce qui suit. Par exemple, l’odeur de mon urine me fatigue et j’ai bien du mal à m’adapter à celle-ci. J’ai aussi de la difficulté à vivre les contraintes sexistes stéréotypées que bien des gens me projettent, bien malgré eux. Dans le genre de « une femme ne fait pas ça » ou encore « on voit bien l’homme en toi ». Mais bon, ce ne sont que des irritants mineurs qui s’estomperont sans doute avec le temps…

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Je suis très déçue de la description que tu fais sur les causes de la transsexualié dans les médias. Ce n'est absolument pas une maladie mentale qui cause une profonde dépression, causant du coup une disphorie de genre. Je vais avoir ma réassignation sexuelle en février, et le Dr Brassard m'a confirmé que les causes de la transsexualité sont génétiques, neurobiologiques et neurochimiques, et que ce n'est certainement pas un choix. Tout se passerait durant la grossesse ! Alors pourquoi aller nous faire passer pour des malades mentales ?
Dans ce cas les homos aussi sont aussi des malades mentaux !!!
Sache que la maladie mentale ne fait plus partie des symptômes de la transsexualité en France...

Anne-Marie

abeille a dit…

Allo Michelle, as tu essayée la chlorophylle liquide pour adoucir les odeurs corporelles trop désagréables?
Cela marche aussi très bien pour l'urine.

Bises d'une fille qui s'est pas encore essayée :o)

Unknown a dit…

Bonjour Michelle,

J'ai du plaisir à vous découvrir via Twitter depuis quelques semaines et aujourd'hui je découvre votre blog. J'y ai d'autant plus d'intérêt depuis que j'ai appris la semaine dernière que mon gentil oncle René deviendra éventuellement ma gentille tante Loulou...Votre blog est donc très instructif.

Pour ce qui est de l'odeur d'urine: 1er: L'odorat des femmes est plus sensible. 2e: L'urine des femmes devient plus odorante avec (c'est triste mais vrai) l'age...:(

Merci pour votre authenticité,

Sophe Dozois (sdoz66)

Anonyme a dit…

Je lis énormément de commentaires de personnes trans identitaires étant moi même une personne Trans Genre HtF
Je constate que souvent revient la nécessité de satisfaire aux regards des autres dans la démarche à vivre en tant que personne Trans au grand jour
C'est je dois dire ce qui me différencie des autres car dans l'expression quotidienne de mon identité de genre , je ne me pose jamais cette question
Seul mon image dans la glace me certifie ce que tout les autres regards ne pourront jamais certifiés
Cette image de moi au féminin me donne aussi une telle certitude , une telle force , que jamais la question ou le doute ne s'invite dans ma vie au quotidien en tant que transgenre
Puis de façon plus philosophique je réponds à ceux ou celles qui croit bon de me dire que '' jassumme '' :
'' Je nai pas a assumer quoi que ce soit de mon image , car l'on n assume que ce qui est difficile et dévalorisant pour soi , moi mon identité féminine est tellement noble et belle que je n ai pas a l assummer mais simplement à l'imposer haut et fort ..!!!
Puis je rajoute :
''j'ai tellement été courageux , que de vivre maintenant au féminin me repose de tout mes effort dans des actes de courages effectués par le passé au Masculin ''